assis sur un banc, les bras ballant,une femme blonde me parle de la douceur de l' hiver,
je fait la queue pour du pain ,pour un bon St Marcelin ou pour rien,
A Montmartre rue Caulaincourt,
je suis redevenu le porteur d’eau de grands voyages,je souris en marchant au souvenir d'un regard à Venise,d'une odeur à Lomé, mon coeur délivré de tous ses mystères a oublié l’erreur qui le tuait lentement,
A Montmartre, rue Caulaincourt,
un viaduc passe au dessus d’un cimetière,j’y ai retrouvé un brin d’herbe de l'ancien monde pour écrire sur les feuilles de ma nouvelle invention
A Montmartre rue Caulaincourt, café Francoeur j'ai pris des habitudes qui m'attendaient sans toi , tu t’évanouis dans le tourbillon du café noir de ma mémoire et mon regard ne te cherche plus, nulle part ....
Et quand vient le soir, dans ma chambre je prépare deux coussins un bordeaux imprimé imitation satin,un coton tissé ,je les ajuste et au milieu je prépare un nid douillet pour y recevoir un petit livre de poème que j’installe délicatement comme un bébé chat à qui on fait découvrir la douilletterie du monde ,la poésie est un art qui ne raconte pas d’histoire , et alors pour moi et moi seul , les rondeurs de mon coeur deviennent fulgurantes, le secret des lunes transparent et là avec moi et moi ,je me sens redevenir ...
Fini les souvenirs douloureux de nos bacchanales, je vois revenir les grands voyages à travers les steppes ,les odeurs de propolis, le bruissement de l’eau sous les doigts ,de nouveau je me sens rempli ...
A Montmartre ....
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